Un peu
D’HISTOIRE
Tout commence dans le village de Saint-Antoine-de-Pontbriand, près de Thetford Mines. M. Joseph Houle, fromager et magasinier général du village, vendait les cercueils et répondait aux besoins des familles du village. Il faisait la toilette du défunt et exposait la dépouille dans la maison privée du défunt. Après une veillée de trois jours et trois nuits à la maison, où la famille accueillait et nourrissait tout le village, il se rendait à l’église pour les funérailles, puis au cimetière pour l’inhumation.
Après le décès subit de M. Joseph Houle en 1931, M. Yves Houle, son fils, alors âgé de 15 ans, prend en charge le magasin général avec sa famille. C’est en 1938 que Yves, 22 ans, s’aventure à Montréal pour apprendre les techniques de l’embaumement. À l’époque, il n’existait pas de cours professionnels. Il suivit alors un embaumeur itinérant, M. Eugène Théorêt, qui répondait aux demandes des directeurs de funérailles montréalais.
Fort d’une expérience de plusieurs mois, Yves revient à Saint-Antoine-de-Pontbriand et offre ses services aux villages voisins. Manifestement intéressé par ce travail, il se met à la recherche d’une entreprise funéraire. Un vendeur de cercueils lui parle de Ville Saint-Joseph, près de Drummondville, où il pourrait faire l’acquisition d’une telle entreprise.
Mai 1946, l’aventure commence
M. Yves Houle et son frère Jean-Paul font l’acquisition du salon funéraire de M. Ernest Senay, établi au 251, rue Saint-Marcel, à Ville Saint-Joseph, depuis 1936. C’est alors que la compagnie Houle et Frère Inc. voit le jour.
À l’époque, les défunts sont encore exposés dans les maisons privées et le travail est particulièrement varié : funérailles, baptême, service ambulancier et de taxi.
Voulant offrir un nouveau service à la population, c’est en juin 1948 que les frères Houle ouvrent leur tout premier salon funéraire au 245, rue Saint-Marcel, à Drummondville. Puis en 1951, un deuxième salon funéraire est offert dans le quartier Saint-Simon, à Drummondville-Sud.
Puisque l’entreprise funéraire prend forme au Québec et pour répondre à des besoins d’ordre légal et professionnel, des directeurs de funérailles proposent la formation d’une association qui deviendra la Corporation des directeurs de funérailles et embaumeurs du Québec. Toujours dans le même esprit, en 1958, la Corporation crée le Collège des Embaumeurs de la Province de Québec.
En 1959, les premiers cours sont offerts à l’Université de Montréal. Yves Houle s’y inscrit et fera ainsi parti du groupe des premiers thanatologues diplômés du Québec.
C’est à cette même époque que M. Jean-Paul Houle a quitté l’entreprise et est devenu enseignant à Montréal.
Fort d’une expérience de plus de vingt ans, M. Yves Houle répond aux besoins des directeurs de funérailles de la région de Drummondville. Il réalise les embaumements pour les maisons de M. A. Benoit à Sainte-Clothilde-de-Horton, de M. Armand Brisson à Notre-Dame-du-Bon-Conseil et de M. Irénée Doyon à Durham-Sud.
Le Salon funéraire Houle et Frère Inc. fera l’acquisition en 1962 d’une maison à Saint-Germain-de-Grantham, qui sera convertie en salon funéraire. Il fera aussi la construction, en 1967, d’un nouveau centre funéraire situé à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.
L’expansion se poursuit avec la 2e génération
Après une formation d’embaumeur à l’Institut de Thanatologie de la Province de Québec, c’est en 1972 que M. Gaston Houle, fils de M. Yves Houle, fait officiellement son arrivée dans l’entreprise familiale.
L’année 1976 sera une année de changements par la vente du salon funéraire de Saint-Germain-de-Grantham et du service ambulancier. De plus, des changements sont apportés par l’acquisition de deux centres funéraires, l’un situé à Saint-Charles-de-Drummond et l’autre situé à Saint-Cyrille-de-Wendover.
En 1980, le ministère de l’Éducation prend en main la formation des thanatologues. Il s’agira, dès lors, d’un cours professionnel de trois années. Ainsi, l’Institut de Thanatologie du Québec fait place au nouveau programme de Techniques de Thanatologie offert exclusivement au Collège de Rosemont à Montréal.
M. Gaston Houle est choisi comme coordonnateur du département des Techniques de thanatologie du Collège de Rosemont et comme professeur du département pour l’année académique de 1980-1981. Ce dernier y complétera un mandat de cinq ans.
L’expansion se poursuit toujours. En 1981, l’entreprise fera l’ouverture d’un nouveau centre funéraire sur la rue Lindsay, au centre-ville de Drummondville, avec le service d’un four crématoire. Dans ce centre, se retrouvent tous les services en un même endroit : funérarium, crématorium, columbarium et chapelle.
En 1985, la famille Houle fera l’acquisition des salons funéraires Lauzière & Fils couvrant la région de Saint-Léonard-d’Aston, Saint-Wenceslas, Saint-Célestin, Aston Jonction et Sainte-Eulalie ainsi que l’acquisition du salon funéraire Fernand Lefebvre de la région de Sorel en 1986.
Puis en 1991-92, l’entreprise fait l’acquisition des salons funéraires J.H. Fleury/Mario Lemaire, couvrant la grande région de Richmond, Saint-Félix-de-Kingsey, L’Avenir, Durham-Sud et Valcourt. Quelques années plus tard, soit en 1998, les salons funéraires L.O. Ponton, couvrant la région de Saint-Guillaume, Saint-Bonaventure, Saint-Edmond, Saint-Eugène, Saint-David, Saint-Pie-de-Guire, Saint-Hugues et Saint-Marcel-de-Richelieu se joignent au Centre Funéraire Yves Houle.
Toujours de nouveaux projets
En 2000, le centre funéraire Yves Houle fait l’ouverture du Cimetière-jardin Le Patrimoine, offrant les services d’un crématorium, un columbarium, une chapelle et un mausolée. Ce complexe peut offrir toutes les alternatives, telles que l’inhumation, la crémation, la mise en crypte pour le cercueil, ainsi que la mise en niche pour les urnes cinéraires.
La Fondation Yves Houle fera l’acquisition en 2008 du presbytère et de l’église Saint-Joseph de Drummondville. Le Centre Funéraire Yves Houle y intégrera un columbarium et un centre funéraire tout en permettant aux familles de la paroisse de garder leur église bien présente et bien vivante. Le columbarium de l’église Saint-Joseph portera le nom Columbarium Saint-Frère-André.
Le Centre Funéraire Yves Houle fait l’achat de l’ancienne caisse populaire Saint-Nicéphore. Après plusieurs rénovations, le centre funéraire de Saint-Nicéphore déménage dans son nouvel établissement en mars 2009.
L’année 2009 sera aussi une année d’expansion pour le centre funéraire avec l’acquisition de la Coopérative funéraire d’Autray de la région de Lanaudière. Cinq succursales s’ajoutent : Saint-Ignace-de-Loyola, Berthierville, Saint-Cuthbert, Saint-Barthélemy et Saint-Gabriel-de-Brandon.
M. Yves Houle aura l’occasion de voir arriver au sein de l’entreprise une 3e génération : Mathieu Houle, avec une formation en techniques de thanatologie du Collège de Rosemont et Marie-Soleil Houle, avec une formation en infographie et multimédia du Collège Maisonneuve de Montréal.
Après plusieurs années avec la famille et l’équipe Yves Houle, Mathieu Houle décide de poursuivre sa route ailleurs, toujours dans la même profession, au sein d’une entreprise coopérative de la région de Montréal.
Marie-Soleil devient ainsi la relève de la famille Yves Houle et deviendra la directrice générale de l’entreprise.
Ayant besoin de plus d’espace, c’est en 2012 que le bureau administratif déménage au 130, rue Lindsay, à Drummondville. C’est dans la même foulée que cet immeuble sera entièrement occupé par le centre funéraire.
C’est également en 2012 que le centre funéraire fait l’acquisition de la résidence funéraire Descôteaux & Frère qui possède des salons à Pierreville et à Saint-François-du-Lac.
Toujours dans l’objectif premier de bien servir les familles, en 2013, le Centre Funéraire Yves Houle construit un tout nouveau centre funéraire à Saint-Cyrille-de-Wendover avec chapelle, salle de réception et columbarium.
L’année 2014 marquera également l’histoire puisque le Centre Funéraire Michel Léveillé, situé à Saint-Gabriel-de-Brandon et à Saint-Alexis-des-Monts dans la région de Lanaudière, se joint à la grande famille Yves Houle. Ce centre funéraire possède trois succursales, un crématorium, deux columbariums, une chapelle, ainsi qu’un cimetière.
70e anniversaire du Centre Funéraire Yves Houle
L’année 2016 est en fait une année particulièrement importante, car en plus de souffler les 70 bougies de l’entreprise funéraire, le fondateur, M. Yves Houle célèbre son 100e anniversaire de naissance. Pour honorer ces deux événements, un magnifique documentaire a été réalisé par le réalisateur et caméraman M. Bertrand Galipeau, accompagné de sa complice, Mme Marie-Soleil Houle, petite-fille du fondateur. Ce documentaire a été réalisé en collaboration avec CogecoTv (maintenant NousTV) de Drummondville.
De plus, un nouveau centre funéraire est construit dans la région de Pierreville. Ce nouveau centre, ouvert depuis juillet 2017, regroupe salon funéraire, chapelle, salle de réception et columbarium.
La famille et toute l’équipe du centre funéraire vivront le deuil des fondateurs : Noëlla Proulx Houle, le 2 février 2017, à l’âge de 96 ans, et Yves Houle, le 22 août 2018 à l’âge de 102 ans.
Ces départs nous rappellent la pensée de l’auteur Jean d’Ormesson que notre ami diacre M. René Nadeau nous citait souvent: “Il y a quelque chose de plus fort que la mort : la présence des absents dans la mémoire des vivants.”
Ils seront toujours présents avec nous dans notre milieu de vie et de travail.
Une autre page d’histoire se crée à Drummondville puisque, en juillet 2021, le centre funéraire Yves Houle intègre à son équipe les actifs du funérarium Daniel Vachon. MM. Daniel Vachon et Yves Houle ont longtemps été de vieux complices ensemble dans le domaine funéraire, ayant suivi leur formation ensemble de 1959-1961 à l’Institut des embaumeurs de la province du Québec.